El Foro

Un splendide beau temps était présent pour accompagner les 800 participants de l'épreuve. Je m'étais pointé une heure avant le départ, je voulais ne pas perdre de temps à l'inscription, ni dans les vestiaires (un parking en sous-sol) et j'ai pu ainsi profiter des stands publicitaires autour de la ligne de départ. J'ai eu le droit à un agréable petit massage d'élèves kinés, avant ... et après la course, il aurait été dommage de s'en priver. L'arrivée de l'Antonienne (7.5kms) servait de mise en bouche pour le semi.
Trève de flanneries, j'étais venu pour courir ! Peu de concurrents au départ implique une bonne place sur la ligne de départ, et normalement une facilité pour prendre son rythme. Mais voilà, il y a toujours des "peignes-culs" qui courent à 2km/h pour se placer devant vous, comme ces "tacots" qui se traînent lamentablement à 60km/h sur la file de gauche de l'autoroute. Et j'ai lâché un petit "c'est pas possible de doubler ici !". Mais passé le premier kilomètre, en 4mn20s, l'écrémage avait déjà eu lieu et tous étaient en file indienne. Pour les suivants, je me suis lancé comme un bourrin sur un rythme de 4mn au kilomètre, soit 15km/h. Ca a également l'avantage de faciliter les calculs. Au septième j'écoutais des gamins "61, 62, 63", j'étais 63ième ! Vers le huitième, j'entendais des "allez les filles" sur mon passage, au neuvième "vous êtes les premières". Je me suis retourné, et c'était le podium féminin. J'ai accompagné ces gazelles jusqu'au 12ième kilomètre, puis le fait de les voir s'éloigner petit à petit, impuissant, mon mental flanchait peu à peu et mon physique le suivait de près. Contrairement aux courses parisiennes, paraissant plutôt à la Méditerranée ou à une chinoise, plates à en effrayer plus d'un, le profil du semi d'Antony faisait peur dans une autre mesure : montées, descentes, virages secs dans les ruelles. Je ne sais si c'était ce profil éprouvant ou l'accumulation des efforts (le semi de Paris le dimanche précédent), mais au bout du compte mes mollets s'étaient mués en boulets. Au quinzième, de charmantes supportrices dans un enième virage à 90 entonnaient des "Allez Corsaire", "Allez Corsaire". L'une d'entre elles n'avait pas que de jolis yeux et avait pu scruter mon pseudo sur mon dossard. Ces encouragements ont dû me pousser sur 200 mètres, ou plutôt cinquante. Plus j'avançais et plus je voyais les kilomètres se rallonger, et que dire du dernier. J'avais pourtant accéléré en me disant pour me motiver que plus tôt il serait bouclé, moins j'aurais d'efforts à fournir ... Cette dernière montée "m'a tuer", je n'étais pas le seul. Au moins le speaker, qui n'avait ni d'aussi jolis yeux, ni d'aussi efficaces, avait le temps de faire le mapping entre le numéro des dossards et le nom des coureurs, pour scander un "Cédric Corsaire en termine devant vous ...". Terminé, il avait eu le mot de la fin. A peine passé la ligne d'arrivée, de coureur, j'avais opéré une mutation en handicapé, incapable de marcher. Un dernier coup d'oeil à ma montre, 1h 34mn 06s, une moyenne de 13.45km/h et une 133ième place (sur 630 arrivants)

Résultats

Vidéo

Pas si mal pour un vieux néophyte. Je me dis que j'ai encore une petite marge de progression. Tenir mon rythme sur une plus longue durée et sur un parcours avec moins de relief pourrait me permettre d'améliorer mes prochains chronos ...
Au planning :
- Planet Jogging (10kms dans le bois de Boulogne fin avril)
- le semi d'Oloron (31 mai)
- Paris-Versailles (16 kms en septembre)
Je vais me laisser le temps de la récupération ...

Dernière modification par Corsaire (10-05-2009 19:50:42)