El Foro

Deuxième étape de l'enchaînement Course des chasseurs de temps, Paris-Versailles (PV), 20 kms de Paris avec pour objectif de terminer par le marathon de Pau, j'étais encore en convalescence/phase de reprise dûe à des tendinopathies achiléenne et rotulienne, toujours pas résorbées. Qu'à cela ne tienne, mon inscription m'avait coûtée, je voulais recourir, au pire j'aurais des séances de kiné supplémentaires avec Anne .
En habitué, je m'étais amené de la lecture pour passer le temps dans les transports. Puis aux correspondances, je sors de mon mutisme et je ne vois que des coureurs, partout. En même temps, la course comptait une vingtaine de milliers d'inscrits.
Je commence par me changer près du départ, relax, sur un stade prévu à cet effet (des navettes étaient à quai d'oeuvre pour acheminer les affaires à l'arrivée); j'étais venu suffisamment tôt et il faisait assez frais... Je décide de me rapprocher de la ligne de départ, et déjà des milliers de coureurs avaient pris place. Il faut dire que l'organisation du PV est particulière avec un système de départ par vagues, classées non pas par niveau des coureurs, mais par ordre d'arrivée sur la ligne de départ. Tout comme les milliers de coureurs déjà présents sur la ligne, j'ai choisi de me positionner dans la meute plutôt que de m'échauffer. Certains avaient campés, ils partaient à 10 heures. Me repérant à la Tour Eiffel, je stagnais dans la foule et ma vague partait finalement une demie-heure après. J'avais conscience d'être limité et que de toutes les manières il fallait se réserver pour la côte des Gardes de 2kms à partir du 6ième, et sans forcer je pris la tête de ma vaguelette, rejoignant rapidement la queue de la précédente. Ca ne durerait pas, j'allais me faire tasser, c'était obligé. Je continue ma course, plutôt tranquille, je privilégie les extérieurs aux slaloms, jusqu'au début de la côte, où la chaussée s'était bien rétrécie. Là encore je la monte à mon train, et physiquement ça semble tenir, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, beaucoup la font en marchant se plaignant de se faire bousculer par des coureurs plus rapides également gênés (dans une course où des escargots partent devant des lièvres ...). Autre anecdote, en haut de la côte un spectateur se permet des conseils, un des coureurs lui rétorque qu'il n'avait qu'à faire la course s'il était si fort ! Il nous conseillait de récupérer avant de remettre les gaz, c'est ce que j'avais prévu de faire, profitant du bois de Meudon (que j'avais déjà foulé du temps de Vélizy) pour respirer et jauger mon état de fraîcheur, des petits résidus de douleurs éparses, rien ne m'empêchant de relancer, bien bercé par une descente. Et c'est paradoxalement dans la descente que ça a commencé à faire mal. Les triceps d'abord, puis quelques kilomètres plus loin, les tendons rotuliens vers le 12ième. Allez, plus que 4 kms. Mon allure contrastait avec une fille qui paraissait sortie de MadMax, coiffée à l'iroquoise, mais bien stylée (son allure), et une autre qui courrait sur les pointes de pied, avec légèreté et vélocité, là où mes nikes tambourinaient le bitume avec rigidité en cette fin de course. Dur et long faux-plat à l'arrivée, je pensais néanmoins avoir fait une bonne course, mais perturbé par ce départ en vague je n'avais lancé mon chrono.

1h17mn12s, 2748ième/ 17885

Un temps moyen finalement. J'ai l'excuse de la reprise. Mais j'ai surtout peur pour les échéances très rapprochées des 20kms de Paris et du marathon de Pau, ayant déjà du mal à boucler seize bornes (le massage à l'arrivée n'aura pas eu d'effet miraculeux) ...

 

 
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Dernière modification par Corsaire (03-06-2012 22:15:40)